“UN SYNDICAT EST UN GROUPEMENT DE PERSONNES PHYSIQUES OU MORALES POUR LA DÉFENSE OU LA GESTION D’INTÉRÊTS COMMUNS.”

“UN SYNDICAT EST UN GROUPEMENT DE PERSONNES PHYSIQUES OU MORALES POUR LA DÉFENSE OU LA GESTION D’INTÉRÊTS COMMUNS.”

Cette définition, les membres dirigeants des différentes sociétés et filiales d’Air Liquide, l’ont bien comprise. On connaissait
déjà la “consanguinité” des grandes entreprises du CAC 40 qui partagent les mêmes administrateurs ou mêmes membres des Comités de Directions (aussi appelée “les cumulards du CAC 40”). Depuis longtemps, les patrons, même les plus proches
de nous, n’hésitent pas à s’organiser au sein de différents syndicats patronaux ou d’organisations patronales. (MEDEF, UIC FRANCE CHIMIE , UIMM par exemple pour Air Liquide).

En effet, ils s’unissent pour défendre LEURS intérêts : ceux de la classe dirigeante, ceux du patronat, ceux du capitalisme.
Comment s’étonner ensuite que les politiques salariales et sociales de toutes les entreprises soient les mêmes, lorsqu’on sait que l’on retrouve les mêmes dirigeants d’entreprise dans la plupart des conseils d’administrations des grands groupes du CAC40 et qu’ils se réunissent aux sein de LEURS SYNDICATS ?

Il n’est donc pas étonnant que la politique salariale du Groupe Air Liquide s’appuie notamment sur le Marché des Rémunérations toujours orienté à la baisse, ce sont eux qui représentent le patronat dans les négociations de branche.

Ils agissent pour le démantèlement des Conventions Collectives les plus protectrices comme celle de la Chimie ou empêcher toutes nouvelles garanties collectives dans les Conventions Collectives les plus pauvres comme celle du Négoce et des Prestations Médico Techniques, très représentées dans les filiales de la santé à domicile du groupe Air Liquide.

Ceci explique notamment les différences de statuts au sein du Groupe Air Liquide selon notre appartenance à la Convention
Collective de la Chimie ou aux autres. Nous avons tous entendu parler du MEDEF ou de la CGPME. Par exemple Benoit Hilbert le directeur général d’ALAT est membre du Conseil d’Administration du Medef Isère. Benoit Potier, bien sûr, siège ou a siégé dans diverses organisations comme au bureau de l’AFEP (Association française des entreprises privées en cheville avec le MEDEF) et au groupe de lobbying ultralibéral ERT (Table ronde des industriels européens). Il existe bien d’autres organisations patronales.

Par exemple, celles indiquées ci-dessous, où l’on retrouve certains de nos dirigeants (liste non exhaustive) :
Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, ces syndicats patronaux n’hésitent pas à s’approprier les armes des syndicats ouvriers pour établir un rapport de force afin d’obtenir satisfaction de leurs revendications ! Exemple en avril 2019 ou Charles Henri DES VILLETTES appelle à une manifestation de l’ensemble des prestataires de soin à domicile contre une nouvelle politique de déremboursement de la Sécurité Sociale (justifiée car les profits de ces entreprises sur le dos de la sécurité sociale sont indécents). Des salariés de Vitalaire et d’Orkyn ont donc manifesté avec leur véhicule de service sur leur temps de travail.
https://www.lopinion.fr/edition/economie/charles-henri-villettes-psad-en-tete-manif-contre-baisse-tarifs-184203

Ne les laissons pas s’organiser sans rien faire en face ! Nous aussi, réunissons-nous, organisons nous, débattons et partageons nos revendications ! N’attendons pas de nos dirigeants qu’ils soient philanthropes, ils ne sont animés que par la cupidité et l’avarice !

Pensez-vous que les journées de travail seraient passées de 10-12 heures à 8 heures au début du XXème siècle sans organisations, sans revendications, sans mobilisations du salariat ?

Pensez-vous que les journées de travail seraient passées à 35 heures par la loi du 13 juin 1998, dite loi “Aubry”, sans organisations, sans revendications, sans mobilisations du salariat ?

Pensez-vous que nous aurions 5 semaines de congés payés aujourd’hui sans organisations, sans revendications, sans mobilisations du salariat ? Pensez-vous que nous aurions un salaire minimum SMIC et des salaires conventionnés sans organisations, sans revendications, sans mobilisations du salariat ?

Pensez-vous que nous aurions une sécurité sociale si importante en ces temps de pandémie sans
organisations, sans revendications, sans mobilisations du salariat ?

Pensez-vous que nous aurions des conventions collectives sans organisations, sans revendications,
sans mobilisations du salariat ?

L’émancipation des travailleurs doit être l’oeuvre des travailleurs eux- mêmes !

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Une réaction

  1. Super !

    à la fin du tract il faut ajouter « et par le biais de vos élus locaux »
    Les non-syndiqués connaissent mieux les élus locaux.

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