Depuis un temps trop long, nos couleurs CGT perdent de leur éclat, non pas d’un manque de volonté d’en découdre, mais d’un défaut de confédérer nos luttes et nos revendications.
Les initiatives des Marches pour l’emploi et la dignité de septembre et octobre 2020, les Assises pour un changement de société, ont toutes porté cette exigence : rassembler les forces du monde du travail sur une perspective générale et commune à tous et toutes pour stopper la descente aux enfers que nous subissons. Cet horizon est nécessairement celui d’une autre société que le régime capitaliste. Faire converger les luttes des travailleurs de la Santé, du Commerce, de l’Industrie, des Services publics et des autres champs professionnels, nécessite de partir des luttes existantes, souvent défensives contre, par exemple, des plans de licenciements, des disparitions d’activités, pour construire un rapport de force qui s’étende à toute la société. C’est avec l’objectif de convergence que le Congrès de la FNIC-CGT appelle les adhérents et militants, les salariés, privés d’emploi et retraités à s’inscrire dans la journée d’action décentralisée du 5 décembre.
La FNIC-CGT réunira ses syndicats des entreprises en luttes et menacées par des plans de licenciements, des fermetures, le 10 décembre à Montreuil, pour décider des modalités d’action et d’organisation de cette démarche de construction du rapport de force pour interdire les licenciements, les suppressions d’emplois et fermetures de sites, mais également pour être de tous les combats pour les libertés, notamment les libertés syndicales. La stratégie des journées d’actions isolées est une impasse car décourageante et sans perspective. Un processus graduel de lutte devra donc nécessairement passer par la grève avec comme objectif l’arrêt de l’économie, en se projetant sur janvier 2021.
Les syndicats de la FNIC, réunis en Congrès, défendent une stratégie claire :
Nous n’acceptons pas les suppressions d’emplois. Que ce soient les emplois maison ou chez les sous-traitants, aucune famille ouvrière ne doit rester sur le carreau.
Nous refusons de négocier le poids de nos chaînes et d’accepter la régression sociale. Aucune signature de syndicat FNIC ne doit être apposée sur les mesures d’accompagnement d’un plan de licenciement.
Nous cherchons par tous les moyens à coordonner toutes les entreprises qui luttent contre les suppressions d’emplois et pour leurs conditions de travail. Ce n’est qu’en dépassant les frontières de nos entreprises que nous réussirons à construire une riposte à la hauteur des attaques.
Le Congrès de la FNIC-CGT interpelle l’ensemble des syndicats et structures de la CGT ainsi que les forces progressistes et les appelle à s’organiser dans des luttes pour des perspectives communes et concrètes, de changement de société en s’appuyant sur les revendications immédiates.
La période actuelle est celle de grands bouleversements, d’accélération et de clarification politique. Nous vivons un cataclysme social, économique, culturel, politique et environnemental. Il s’agit d’une évolution à haut risque mais qui est aussi faite d’opportunités, qui doit associer les champs syndicaux et politiques. Notre responsabilité collective est grande, elle consiste à prendre notre destin en main, pour que le monde du travail décide et agisse pour ses intérêts immédiats et sur le long terme.
La direction fédérale de la FNIC-CGT