Air Liquide Ingénierie et Construction – PLAN SUPPRESSION EMPLOIS

C’ est un « usage, constant », respecté celui-là, chez Air Liquide les veilles de fêtes ou de départs en congés sont devenus des périodes à risque pour l’emploi. Quels que soient les noms dont on les a affublés : « E&C Inside », « Repositionning », « Réaménagement à phases multiples », de « Maintien et développement des compétences » ou « Adaptation à la Charge », ce sont bien tous des PLANS de SUPPRESSION d’EMPLOIS qui se succèdent dans la filiale Ingénierie & Construction du Groupe Air Liquide en France.

La direction nous promène d’un mensonge à l’autre.

L’acquisition du Groupe allemand LURGI (2007) a d’abord été l’occasion de transférer le siège de la filiale E&C, hors de France, à Francfort. Mais surtout, de priver l’Ingénierie et Construction de Champigny / Vitry d’un potentiel de charge moyen de l’ordre de 30%. C’est-à-dire l’activité « Hydrogène-CO », vitale pour la filiale française, laquelle a été délocalisée en Allemagne et les anciennes filiales du groupe LURGI, en Pologne et en Inde.

En 2013 la direction a annoncé la création d’un atelier dans les Emirats Arabes Unis sur un site de 18 hectares, soit près de trois fois la taille des ateliers situés à Vitry Sur Seine.
La direction promettait alors que les fabrications réalisées jusqu’alors à Vitry n’étaient aucunement remises en cause.
Dans le même temps des salariés de Champigny et de Vitry étaient « détachés » à Ras Al Khaïmah pour, d’abord, encadrer la mise en route de la fabrication, puis, palier aux manques de compétences.
Suivant les propos même de la direction, elle y emploie, non pas une main d’oeuvre locale, il n’y en aurait pas, mais des prestataires recrutés en Inde et Malaisie notamment.
Le site de Vitry Sur Seine, malgré les engagements de la direction, a cessé d’être un site de fabrication du Groupe. Annonce de fin d’activité faite peu de temps après la mise en route officielle du site de Ras Al Khaïmah. Elle était accompagnée de la Création du « CTC », à Vitry.
Ce « Centre de Technologies Cryogéniques » était supposé permettre le développement de solutions innovantes et la fabrication des premiers de série (FOIK).
Cela n’aura été qu’un leurre, le temps d’assurer la transition avec la réorganisation ciblée.

Le projet de PSE qui vient d’être présenté pour avis au CSE d’Etablissement de Vitry Sur Seine, pourrait, s’il était mis en oeuvre, être un arrêt de mort pour l’activité de fabrication, avec les conséquences pour des salariés dont la qualification n’est pas contestée.

Un véritable gâchis en terme de compétences et de débouchés pour les jeunes diplômés des instituts technologiques de formation de la région et du Pays.
Un même sabordage est ourdi, en train d’être organisé et en parti déjà mis en oeuvre, concernant les activités Ingénierie de Champigny. De même que cela a été mené à Vitry, la succession de plans d’adaptation à la charge, de PSE déguisés, ont préparé et organisé la délocalisation de l’essentiel des activités de projets, de bureau d’études, vers les filiales polonaise, chinoise et indienne notamment.
Tout cela sous prétexte de pérenniser les activités par l’amélioration de la compétitivité.
Mais comment expliquer alors que la direction s’entête à investir dans le site situé à Ras Al Khaïmah dont on sait qu’il n’est pas rentable ?
Air Liquide contribue à la désindustrialisation du Pays, aidé en cela par les successions de gouvernements libéraux qui n’ont fait qu’encourager les politiques financières d’optimisations fiscales et de distribution des dividendes. De fait le Groupe Air Liquide soigne ses actionnaires. Les dividendes versés sont, comme chaque année, encore en augmentation.

Pour les salariés, un « centre de coûts », c’est donc un PSE qui est présenté au CSEE de Vitry. Il prévoit la suppression d’effectifs qui poserait la question de la viabilité même de l’activité. Ils passeraient en effet de 115 salariés du dernier plan, à 45… Soit en dessous des minimas pour avoir un CSEE… Il n’y a pas de petites économies.
Une annonce brutale à l’approche des fêtes de fin d’année dans un contexte dont on ne rappellera pas la gravité et les conséquences sur la santé morale des familles.
Mais le pire est l’absence de véritable projet de développement industriel, pour l’entreprise en France.

La CGT appelle les salariés à soutenir l’action de leurs représentants et d’exiger avec nous des engagements clairs, concrets, de la direction du Groupe Air Liquide sur l’avenir des activités et de l’emploi sur le site de Vitry.

A l’heure où les élus de la Nation, communiquent hypocritement sur le « produisons français », la CGT interpelle le gouvernement sur la casse organisée de l’activité industrielle en France par les grands groupes, dont il est complice.

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