DES MILLIARDS POUR LES PATRONS…
…DES MILLIERS DE LICENCIEMENTS POUR LES TRAVAILLEURS
Le jour d’après est arrivé !
Le gouvernement Macron sort l’arrosoir à milliards pour les entreprises : Après le secteur bancaire, les secteurs aéronautique et automobile voient arriver les milliards de fonds publics, dont le gouverneur de la Banque de France rappelle « qu’il faudra les rembourser » (entendez par les contribuables).
Ces milliards serviront à diminuer le temps de travail ? À augmenter les salaires ? À embaucher ? Non ? Au moins à maintenir l’emploi ?
Non, ils sont distribués sans aucune garantie. Les annonces fumeuses du banquier de l’Élysée sur des « contreparties » de relocalisation désignent des projets déjà engagés.
Il faudrait ainsi accepter de devoir payer plus d’impôt pour continuer de gaver les actionnaires pendant que les patrons décident la fermeture de sites et d’activités chez Renault, Airbus, ainsi que dans toute la chaîne de sous-traitants, en particulier dans les industries de la plasturgie, du caoutchouc, de la chimie ?
Ce n’est pas en demandant plus d’argent à l’Union Européenne pour le « social » qu’on va convaincre les patrons de renoncer à leurs marges. La valeur est créée par le seul travail, la période de confinement nous l’a rappelé clairement.
Cette crise n’a absolument pas été créée par le coronavirus, qui n’a pas contaminé un organisme sain mais un organisme déjà au bord du gouffre. Ainsi, le PIB avait déjà reculé de 6% au premier trimestre, alors que le confinement n’a démarré que mi-mars.
Si on a manqué de masques, de gel, de respirateurs, de places d’hôpitaux, provoquant trois fois plus de morts en France qu’en Allemagne pour un nombre de cas comparables, c’est que l’industrie a été détruite dans notre pays. Oui pour mémoire, il y a un lien direct entre emploi industriel et emploi de service, y compris public !
Nous avons besoin d’une reconquête industrielle, non pas à la sauce patronale, à savoir le productivisme polluant, mais une industrie utile, répondant aux besoins sociaux et écologiques.
Pour imposer une autre société que la simple réinitialisation de l’ancienne, avec ses actionnaires qui décident « où » et « quoi » est fabriqué, avec pour seule boussole le profit, les travailleurs doivent agir !
La Fédération Nationale des Industries Chimiques appellent ses syndicats à ne plus attendre !
Nous devons dès à présent engager une bataille difficile, une bataille longue mais nécessaire : celle qui concerne notre avenir !
Si nous voulons vivre dans une société où le personnel hospitalier continue de gagner cinq fois moins qu’un présentateur météo à la télévision, alors ne faisons rien. Restons confinés ! Contentons-nous d’applaudir aux balcons à 20h et laissons les locaux de la CGT fermés dans les entreprises, dans les départements et à Montreuil !
Mais si nous voulons que le monde de demain ressemble à une société de fraternité, d’égalité et de liberté, alors notre devoir est de nous engager dans la lutte.
APPEL GÉNÉRAL À LA GRÈVE !
Le 16 juin, la FNIC-CGT appelle ses syndicats, les travailleurs à cesser le travail dans toutes les entreprises.
Tous ensemble, les travailleurs doivent s’unir pour imposer une autre alternative à la guerre économique et au désastre social et écologique.