https://cgtairliquide.reference-syndicale.fr/files/2020/04/Communiqué-Air-Liquide-2.pdfPENDANT QU’AIR LIQUIDE PREND SOINS DE SES ACTIONNAIRES, LES SALARIÉS « SE TUENT » AU TRAVAIL.
La crise sanitaire COVID-19, n’a pas les mêmes consé-quences suivant que l’on soit travailleur, grand diri-geant ou actionnaire. Dernièrement, le gouvernement par l’intermédiaire du premier ministre et de son ministre de la santé a an-noncé une commande importante de respirateurs à une société française, Air Liquide.
La CGT, est consciente de l’importance de fabrication de matériel médical, mais cette commande, cette fabri-cation, doit n’avoir qu’un objectif répondre aux de-mandes des hôpitaux et du personnel soignant afin qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions.
Des salariés du Groupe Air Liquide oeuvrent donc dans des conditions difficiles, à assurer la santé des ma-lades. Ils contribuent en effet, à fournir de nouveaux respirateurs pour faire face au manque de ce matériel dans les hôpitaux. Ils fournissent des gaz médicaux pour les hôpitaux et des malades à domicile, du maté-riel pour des patients à domicile, du gel hydro alcoo-lique ou des adjuvants pour vaccins.
Dans sa communication interne comme externe, la di-rection donne comme priorité absolue la réduction du risque d’exposition et la protection des salariés. Mais en même temps, elle appelle à maintenir un plan de continuité d’activité, dans d’autres secteurs que ceux cités ci-dessus, qui n’ont aucun lien avec la fourniture de produits ayant un caractère stratégique pour la nation et pour la santé des populations. Elle prend donc sciemment le risque que des salariés tombent ma-lades et continuent à favoriser la propagation du virus. C’est criminel !Les dirigeants d’Air Liquide, n’ont qu’un objectif, faire encore plus de bénéfice, 2.242 milliards d’eu-ros en 2019 pour distribuer encore plus des divi-dendes aux actionnaires, en augmentation de 12.4% cette année pour plus de 1.300 milliard d’euros soit plus de 58% des bénéfices distribués au détriment des investissements et de la rémunération des salariés du groupe.
Par cette crise COVID-19, le groupe Air Liquide va encore s’enrichir sur la santé de la population et sur le dos de la sécurité sociale. En effet, l’oxygène médical est le même que l’oxygène industriel. Il est produit de façon identique sauf que le prix est multiplié… C’est donc le contribuable, nous, qui payons par le biais de la sécurité sociale, un prix démentiel pour de l’oxygène médical afin d’assouvir l’appétit des actionnaires.
La CGT demande la solidarité du Groupe Air Liquide avec la Nation et sa population en fournissant gra-tuitement les respirateurs et l’oxygène médical aux établissements publics de santé pendant toute la durée de cette crise Cette solidarité doit être financée en remettant en cause le versement des dividendes aux actionnaires.
Enfin, au cas où le gouvernement ne répondrait pas favorablement à la demande de nationalisation de l’entreprise Luxfer à Gerzat, la CGT exige que la Di-rection Générale mette toute en oeuvre pour sauver cette entreprise actuellement en liquidation judi-ciaire. Air Liquide doit commander des bouteilles mé-dicales à cette société française et prendre partielle-ment ou totalement des parts dans son capital. Il y va de notre indépendance nationale, cette société étant la seule entreprise en Europe à pouvoir fabriquer des bouteilles d’oxygène médical. Entreprise qui a été con-damnée par le capitalisme financier malgré un carnet de commandes plein et des résultats record.
Le monde connaît une des crise épidémiologique les plus dangereuses qui ait frappé l’humanité au cours des dernières décennies. Cette crise, relève l’incapacité structurelle des systèmes de santé capitalistes et leurs modes de fonctionnement basé sur toujours plus d’ex-ploitation de ressources naturelles et humaines. La leçon la plus importante et cruciale de cette pandé-mie mondiale est qu’elle a pu mettre à nu l’iniquité du capitalisme dans son intégralité et dans son incapacité de sauver des vies.
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